Face à la montée du chômage des jeunes et aux difficultés rencontrées par les entreprises pour trouver des compétences adaptées, le contrat en alternance apparaît comme une solution idéale. Cependant, quelles sont les aides accordées aux employeurs et aux salariés dans ce cadre ? Cet article vous présente les principales aides financières et dispositifs d’accompagnement qui favorisent le développement de l’alternance en France.
Aides financières à destination des employeurs
Plusieurs mesures incitatives sont mises en place pour encourager les entreprises à embaucher des jeunes en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Parmi celles-ci, on peut citer :
- l’aide unique aux employeurs, qui concerne les entreprises de moins de 250 salariés embauchant un apprenti. Elle est comprise entre 4 000 et 8 000 euros en fonction du niveau de formation du jeune et permet de faciliter son insertion professionnelle.
- le crédit d’impôt apprentissage, dont peuvent bénéficier les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu selon un régime réel. Il s’élève à 1 600 euros par apprenti, voire jusqu’à 2 200 euros si le jeune est reconnu travailleur handicapé ou prépare un diplôme supérieur au baccalauréat professionnel.
- les exonérations de cotisations sociales, qui varient en fonction de la taille de l’entreprise et du type de contrat conclu. Ainsi, les entreprises de moins de 11 salariés bénéficient d’une exonération totale des cotisations patronales pour un apprenti, tandis que celles de 11 à 249 salariés profitent d’une réduction forfaitaire.
Aides financières à destination des alternants
Les jeunes en contrat en alternance bénéficient également de différentes aides, dont :
- la prime d’activité, versée par la Caisse des allocations familiales (CAF) aux jeunes travailleurs percevant des revenus modestes. Elle est calculée en fonction des ressources et de la situation familiale du bénéficiaire.
- l’aide au logement, également attribuée par la CAF, qui permet aux alternants de financer une partie de leur loyer ou de leurs charges locatives.
- le compte personnel de formation (CPF), qui donne accès à un crédit d’heures pour se former tout au long de sa carrière professionnelle. Les heures accumulées peuvent être mobilisées pour financer une formation qualifiante ou certifiante.
Dispositifs d’accompagnement pour favoriser l’accès à l’alternance
Divers dispositifs sont mis en place pour faciliter l’accès des jeunes à un contrat en alternance et les accompagner dans leur parcours professionnel :
- la garantie jeunes, qui s’adresse aux moins de 26 ans en situation de précarité et sans emploi. Elle propose un accompagnement personnalisé et intensif, ainsi qu’une aide financière mensuelle pour soutenir leur projet professionnel.
- le Parcours emploi compétences (PEC), qui vise à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes éloignés du marché du travail en leur proposant des missions d’intérêt général au sein d’un organisme. Les entreprises peuvent bénéficier d’une aide financière pour les embaucher.
- le programme « 1 jeune, 1 solution », lancé par le gouvernement en réponse à la crise sanitaire, qui recense sur une plateforme dédiée les offres d’emploi et les dispositifs d’aide à destination des 16-25 ans, y compris les contrats en alternance.
En définitive, les aides accordées pour un contrat en alternance permettent aux employeurs et aux jeunes de bénéficier d’un soutien financier et d’un accompagnement dans leur démarche. Elles contribuent ainsi à rendre ce dispositif plus attractif et efficace dans la lutte contre le chômage des jeunes et le développement des compétences en entreprise.